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Appel d’offre _ Évaluation intermédiaire au Sénégal

Les offres techniques et financières devront parvenir, sous format électronique à cybill.nion@eclosio.ong et anne.depret@ulb-cooperation.org.

L’appel d’offre est téléchargeable en bas de page

Publié le 18 juillet 2019

A.1 CONTEXTE DE L’ÉVALUATION :

En 2016, 4 ONG universitaires francophones belges (Eclosio (anciennement nommé Aide au Développement Gembloux), la FUCID, Louvain Coopération et ULB Coopération) ont décidé d’unir leurs forces. Une entité baptisée « Uni4Coop » s’est progressivement concrétisée, dans une volonté partagée de travailler en synergie, de se renforcer, d’agrandir les réseaux et de favoriser les pratiques prônées et expérimentées par chacune.
Les 4 ONG se sont engagées ensemble dans un programme commun financé par la Direction Générale de la Coopération au Développement belge pour une durée de 5 ans de 2017 à 2021. Dans le cadre de ce programme quinquennal, deux évaluations sont prévues : une évaluation intermédiaire en 2019 et une évaluation finale en 2021.
Au Sénégal, deux des quatre ONG sont présentes : Eclosio et ULB-Coopération. Même si les deux ONG travaillent sur des logiques d’intervention différentes avec des partenaires différents, elles souhaitent mettre en œuvre une évaluation commune en ce qui concerne l’évaluation intermédiaire. En effet, les deux ONG souhaitent questionner leurs processus et méthodologies d’intervention au Sénégal ; elles aimeraient aussi avoir une meilleure connaissance des définitions, concepts et approches mobilisés par les deux ONG afin de parvenir à un socle de compréhension commun ; ceci dans le but de concevoir de manière plus cohérente de nouvelles actions en 2022-2026.
Les deux ONG travaillent dans le domaine agro/agroécologie/agroforesterie/techniques agri-durables au Sénégal.

Le tableau disponible sur le fichier en dessus donne un aperçu des objectifs tels que formulés dans le programme. :

« reddition de compte ». Cette évaluation intermédiaire sera quant à elle, principalement axée sur l’apprentissage.
En effet, l’objectif global de celle-ci vise une compréhension plus fine des modalités partenariales et à interroger les stratégies prônées et mises en œuvre par les partenaires locaux. Il s’agit de (ré) interroger la pertinence de ces choix, notamment compte tenu des besoins et attentes des partenaires et publics cibles mais également compte tenu de leur durabilité.
L’évaluation externe doit permettre aux ONG du consortium et à leurs partenaires de mieux comprendre quels sont les processus mis en œuvre, à l’origine des premiers résultats observés ; d’expliciter pourquoi ces approches sont ou non performantes, et dans quelle mesure elles prennent suffisamment en compte les risques et contraintes. Bref, de mettre en lumière ce qui se passe dans la boîte noire afin de mieux étayer nos théories de changement.
Les observations des évaluateurs devront mettre en valeur la contribution de nos partenaires et des bénéficiaires dans l’atteinte des résultats déjà observés.

A.2 OBJECTIF, CHAMP ET UTILISATEUR(S) DE L’ÉVALUATION

A.2.1 OBJECTIFS  :
Apprentissage, appui à la décision, gestion des connaissances.

A.2.2 UTILISATEURS PRINCIPAUX :

  • ULB-Coopération et ses partenaires au Sénégal.
  • Eclosio et ses partenaires au Sénégal.
  • La DGD et donateurs.
  • UNI4COOP et CSC : les conclusions et leçons apprises seront partagées avec le secteur.

A.2.3 PÉRIODE CONCERNÉE PAR L’ÉVALUATION :

D’une manière générale, à partir du démarrage du programme quinquennal. Néanmoins, les partenaires ayant, en effet bénéficié de diverses subventions antérieures, l’évaluation pourra couvrir une période plus large.

A.3 APPROCHE GLOBALE

Il s’agit d’une évaluation externe.
Une première version des TDR a été établie aux sièges des ONG du consortium par les responsables suivi-évaluation d’ULB-Coopération et d’Eclosio sur base des informations émanant des systèmes de suivi et compte tenu des besoins de réflexion stratégique des deux ONG et d’Uni4Coop. Ce document a été soumis à la coordination régionale Afrique de l’Ouest d’Eclosio et aux partenaires d’ULB-Coopération. Enfin, le Comité aux Evaluations d’Uni4Coop a émis des recommandations sur la formulation des questions d’évaluation et le choix des méthodes et outils. Comme le stipule la règlementation en vigueur, ils ont également été soumis à l’approbation de la DGD.

Les critères d’évaluation à privilégier sont par rapport :

  • Aux critères CAD : pertinence et durabilité
  • A nos centres d’intérêt : la cohérence entre les deux interventions, l’environnement, la mise en œuvre d’une approche genre, la bonne gouvernance, le caractère novateur des initiatives.

A.4 QUESTION CLÉS DE L’ÉVALUATION

L’évaluateur rendra explicite la manière dont les parties prenantes s’y prennent pour induire les changements de comportements nécessaires pour améliorer la capacité de résilience des bénéficiaires. Son analyse globale doit permettre de mieux comprendre les éléments déclencheurs d’un changement chez les bénéficiaires, compte tenu de leurs différents profils. Il s’agit également de relever les éventuels freins et obstacles à l’adoption de nouveaux comportements.
Cette évaluation devra prendre en compte les hypothèses sous-jacentes aux théories du changement énoncées ci-après pour répondre aux questions d’évaluation.
Hypothèse 1 :
Lorsque les paysans sont valablement conscientisés aux problématiques environnementales qui impactent directement leurs moyens de subsistances alors ils sont disposés et demandent à adopter des comportements et des techniques qui leur permettrait une meilleure résilience.
Hypothèse 2 :
Lorsque les paysans, sont formés aux nouvelles approches et convaincus de leur efficacité, ils adoptent celles-ci dans la durée, notamment parce que celles-ci dégagent des avantages qu’ils peuvent apprécier.
Hypothèse 3 :
Lorsque les OSC sont capables d’offrir durablement, professionnellement un panel de services aux producteurs et micro-entrepreneurs afin que ceux-ci disposent des connaissances et des compétences nécessaires (information, capacité de négociation, formation technique, de gestion, …), ces derniers valorisent leurs productions et veillent à une répartition équitable des plus-values au sein des ménages et entre acteurs.

Question centrale relative à l’objectif spécifique ULB-Coopération :
Les stratégies, processus et approches méthodologiques des partenaires d’ULB-Coopération APAF Sénégal et ABK visant à l’appropriation et la co-construction de techniques « agri-durables » sont-elles pertinentes ?

  • Les techniques proposées répondent-elles aux problèmes agro-environnementaux et fonciers tels que perçus par les bénéficiaires, dans leurs contextes particuliers ? Par tous et toutes (hommes, femmes, jeunes) ? Attention, il ne s’agit pas de mesurer la pertinence des techniques, mais bien la perception de leur pertinence par les bénéficiaires.
  • Les bénéficiaires estiment-ils que les techniques proposées sont sur le point de générer ou génèrent déjà des produits et/ou services susceptibles d’améliorer les revenus, conditions de vie ? Pourquoi ? Dans quels cas ? Par tous et toutes (h/f/j) ?
  • Les bénéficiaires estiment-ils que les modalités d’appui favorisent l’appropriation de ces techniques ? Par tous et toutes (h/f/j) ?
  • Dans quelle mesure les services offerts par ABK en matière d’accompagnement des activités de production-transformation agricole correspondent-ils à l’attente des bénéficiaires (h/f/j) ?

Question centrale relative à l’objectif spécifique Eclosio :
Les modalités de collaboration entre Eclosio et les coopératives COORDID, COORDIM et le groupement UGPF sont-elles perçues comme pertinentes pour l’appropriation de la thématique agroécologie au sein des coopératives d’une part et par les bénéficiaires d’autre part ?

  • Eclosio a-t-il pris suffisamment en compte les risques et contraintes de l’ensemble des parties prenantes ?
  • La co-construction du projet a-t-elle mobilisé le niveau adéquat de décision au niveau des partenaires ? Quelles ont été les modalités de prise de décision lors de l’adoption de l’agroécologie ?
  • En quoi l’introduction de pratiques agroécologiques impacte-t-elle positivement et/ou négativement la viabilité économique des coopératives.
  • Le fait que les messages de promotion de l’agroécologie soient véhiculés par les techniciens en agro-écologie, salariés des coopératives, entraînent-ils des biais au niveau de la compréhension de ces principes par les bénéficiaires ?

Question centrale commune Uni4Coop :

  • Eclosio et ULB-Coopération ainsi que leurs partenaires respectifs partagent-ils une même définition en matière d’agroécologie ? Quels sont les points communs, les divergences notoires ? Ces définitions sont-elles en phase (pertinentes) avec les orientations stratégiques du Sénégal et de la Belgique ?
  • Les relations partenariales s’établissent-elles selon des modalités comparables ? Les partenaires des deux ONG ont-ils des stratégies similaires ?
    Les recommandations doivent permettre, le cas échéant de revoir les stratégies et modalités d’intervention ou encore de capitaliser sur celles qui sont particulièrement porteuses, en vue de leur diffusion. Elles doivent aussi permettre aux ONG une plus grande cohérence programmatique au Sénégal pour les années 2022-2026.

A.5 MÉTHODE ET OUTILS SOUHAITÉS

Le choix de la méthodologie est laissé aux évaluateurs, y compris en termes de temps à accorder à chaque question. Il devra toutefois expliciter dans la remise de son offre technique les différents outils de récolte d’informations qu’il utilisera, notamment pour assurer une triangulation de celles-ci ainsi que les méthodes de traitement et d’analyse de celles-ci.
Ces outils et méthodes feront l’objet d’une discussion lors la réunion de cadrage préparatoire à la mission de terrain.
Nous attirons l’attention sur le fait que les bénéficiaires à interroger s’expriment pour la majorité dans leur langue locale et que nous souhaitons savoir comment et pourquoi les bénéficiaires adoptent ou non les techniques proposées et donc questionner les théories d’intervention.

A.6 COMPÉTENCES REQUISES

Pour exécuter cette évaluation, les compétences suivantes sont requises :

  • Ingénieur du vivant et de l’environnement/ socio-économiste.
  • Expérience avérée en évaluation de projets de développement.
  • Maitrise du français et excellentes capacités de rédaction dans cette langue.
  • Connaissance de la zone d’intervention considérée comme un avantage.
  • Sensibilité aux thématiques du genre et de l’environnement.

A.7 BUDGET

Le budget maximum disponible s’élève à 12.000 EUR TTC.
Ce montant couvre la totalité des frais liés à l’évaluation (honoraires, déplacements internationaux et locaux, logement et per diem, visa, organisation d’ateliers…). Toutefois le programme mettra à disposition un véhicule pour les déplacements sur le terrain (donc pas ceux dans les villes).
Les règles du bailleur principal en matière de montants éligibles sont d’application.

A.8 MODALITÉS DE L’EXPERTISE :

A.8.1 CONTENU SOUHAITÉ POUR L’OFFRE TECHNIQUE ET FINANCIÈRE.
Les propositions devront fournir les éléments suivants :

  • Une compréhension des termes de référence, ainsi que la manière dont le contexte et les questions d’évaluation ont été comprises en relation avec les hypothèses de changement ;
  • Une description de l’approche méthodologique envisagée pour répondre aux questions et aux objectifs exposés dans ces termes de référence décrivant précisément les outils de collecte d’informations qu’il souhaite mobiliser au cours de son évaluation ;
  • Un chronogramme prévisionnel de la mission ;
  • Une présentation du ou des experts mettant en évidence les aspects particulièrement pertinents pour l’évaluation envisagée ;
  • Le profil du ou des experts (max. 3 pages par CV) ;
  • Un budget détaillé (en euros) de la prestation.

A.8.2 DOCUMENTS À CONSULTER

Pour la rédaction de l’offre :
Liste des documents joints en annexe.

  • Annexes 1 et 5 : cadres logiques tels que fournis à la DGD
  • Annexe 2 et 6 : Fiches de présentation des partenaires (mission, composition, publics cibles, processus d’intervention, services offerts, critère de sélection des bénéficiaires, profil des assistants, etc.).
  • Annexe 3 et 7 : Nombre et caractérisation des bénéficiaires.
  • Annexe 4 et 8 : Description des itinéraires techniques proposés.

Personne de référence pouvant être consultée uniquement par écrit thierry.decoster@ulb-cooperation.org, stephane.contini@eclosio.ong.
En mettant en copie cybill.nion@eclosio.ong et anne.depret@ulb-cooperation.org
Après sélection :
Sur demande :

  • Liste nominative des groupements et exploitants familiaux bénéficiaires avec leur statut juridique et foncier.
    Fiches de suivi des exploitations familiales et groupements (données de reboisement, de production, de vente, etc.).
  • Les diverses analyses réalisées.
  • Tout autre document disponible jugé utile par l’évaluateur

A.9 MODALITÉS DE CONTRACTUALISATION ET DE SÉLECTION

A.9.1 MODALITÉS DE SÉLECTION :

Les offres techniques et financières devront parvenir, sous format électronique à cybill.nion@eclosio.ong et anne.depret@ulb-cooperation.org.
Le comité de pilotage sera composé de +/- 6 personnes.

L’évaluation des propositions se fera selon la grille suivante :